France : un ex-président démarre la nouvelle année avec un procès

L’ancien président Nicolas Sarkozy qui a dirigé la France de 2007 à 2012 retourne devant les juges ce lundi 06 janvier 2025. Cette fois-ci, c’est pour une affaire de « pacte de corruption » dans laquelle il est accusé d’avoir reçu de l’argent de l’ex-guide libyen Kadhafi pour financer sa campagne en 2007 et 2012.

C’est un procès qui s’ouvre devant le tribunal correctionnel de Paris et qui pourrait durer jusqu’au 10 avril, apprend-on de sources médiatiques. Au banc des accusés, Nicolas Sarkozy (déjà condamné à la prison dans une autre affaire) et une dizaine de personnes, dont trois anciens ministres.

Tout a commencé en 2011 lorsqu’une agence de presse libyenne a écrit que le régime libyen s’apprête à révéler un « secret de nature à mettre en péril la carrière politique du chef de l’État français ». Les jours qui ont suivi, Mouammar Kadhafi déclare dans un entretien avec le Figaro : « C’est grâce à nous qu’il est arrivé à la présidence, c’est nous qui lui avons fourni les fonds ».

Nicolas Sarkozy, ancien président de la République française et principal accusé dans l’affaire financement libyen.

Ces révélations qui seront agrémentées par des publications de la presse française ont alors éveillé l’attention de la justice française. Une enquête est ouverte et près de 10 ans après, Nicolas Sarkozy doit expliquer aux juges la provenance de ses fonds de campagne en 2012. Mais l’ex-président français a toujours clamé son innocence, dénonçant une « machination » sur fond de « vengeance » en raison de son soutien aux rebelles libyens qui ont assassiné le guide libyen Kadhafi en octobre 2011.

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« Après dix ans d’enquête, avec une débauche de moyens inédite, des écoutes, des déplacements de magistrats à l’étranger, il n’y a dans le dossier – évidemment – aucune trace de financement, aucun virement, aucun paiement, et même aucun montant du financement allégué ! Parfois, c’est trois millions, parfois, c’est 400 millions d’euros, cela n’a aucun sens et n’est pas sérieux. Nous voulons croire que le tribunal aura le courage de procéder à un examen objectif des faits, sans se laisser guider par la théorie fumeuse qui a empoisonné l’instruction », a déclaré Me Christophe Ingrain, son avocat, au micro de nos confrères de RFI.

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