Le capitaine Ibrahim Traoré, président actuel du Burkina Faso, a radié des rangs des forces armées plusieurs officiers, dont l’ancien président de la transition, Paul-Henri Sandaogo Damiba. Ces derniers sont accusés d’atteinte à la dignité militaire, ayant tenté de porter les armes contre l’État et de porter atteinte à la défense nationale.
Au total, six officiers et sous-officiers de divers grades, parmi lesquels figure l’ancien président Damiba, ont été définitivement radiés des effectifs de l’armée burkinabè. Leur exclusion a été officialisée par une série de décrets signés le 30 octobre dernier par le chef de l’Etat, le capitaine Traoré. Cette décision repose sur une accusation de « faute jugée particulièrement grave », avec des soupçons de « collaboration avec une puissance étrangère et des groupes terroristes » visant à déstabiliser le Burkina Faso.
Outre le lieutenant-colonel Damiba, d’autres officiers de haut rang sont également concernés par cette radiation. Parmi eux, le lieutenant-colonel Evrard Somda, ancien chef d’état-major de la Gendarmerie nationale, le colonel Yves-Didier Bamouni, ex-commandant des opérations de lutte antiterroriste, le lieutenant-colonel Check Hamza Tidiane Ouattara, ancien commandant de la légion spéciale de la Gendarmerie nationale, ainsi que le commandant Alphonse Zorma, ex-procureur de la justice militaire de Ouagadougou.
Faut-il le rappeler, l’ancien président de la transition, Paul-Henri Sandaogo Damiba, a quitté le pays pour s’exiler au Togo depuis son renversement en septembre 2022 par le capitaine Ibrahim Traoré, qui dirige depuis lors le régime militaire au Burkina Faso.
Josué Kpogla
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