Le « bloc des libéraux et démocrates » (BLD) – Takku, ce qui signifie « s’unir » en wolof, nouvelle coalition politique a été lancée, ce jeudi 22 août 2024 au Sénégal. Cette force d’opposition est composée de 40 partis politiques.
Estelle Goundjo
Le « bloc des libéraux et démocrates » BLD-Takku regroupe une large palette de partis politiques sénégalais, dont certains sont bien connus sur la scène politique nationale. Parmi les membres notables de cette coalition, on trouve l’Alliance pour la République (APR) de l’ancien président Macky Sall et Rewmi, le parti de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck. Cependant, le Parti démocratique sénégalais (PDS) de Karim Wade ne figure pas dans cette nouvelle formation, un choix qui a surpris plusieurs observateurs.
La création de ce bloc intervient dans un climat de grande incertitude politique. En effet, des rumeurs de plus en plus insistantes circulent sur une possible dissolution de l’Assemblée nationale, qui sera suivie de nouvelles élections législatives. Ce scénario, s’il se concrétisait, pourrait redessiner complètement la carte politique du Sénégal. C’est dans ce contexte que le BLD-Takku se positionne comme un acteur clé, prêt à peser de tout son poids sur les futures échéances électorales contre Bassirou Diomaye Faye.
Pour Modou Diagne Fada, ancien ministre et député, et l’un des initiateurs de cette coalition, l’objectif du BLD-Takku est clair : constituer d’abord des blocs idéologiques en opposition au gouvernement actuel, avant de se transformer en blocs électoraux en vue des élections législatives. « L’idée est de fédérer des forces politiques autour d’une même vision, de renforcer l’opposition idéologique aujourd’hui et, demain, d’être prêt pour les batailles électorales », explique-t-il. Mais l’absence notable du Parti démocratique sénégalais (PDS) de Karim Wade dans cette coalition laisse entrevoir des divergences idéologiques ou stratégiques profondes au sein de l’opposition sénégalaise.
