Des femmes de militaires renversent un ministre de la Défense.

En rendant son tablier, ce lundi 12 février 2024, le ministre de la Défense a plié face à la colère de certaines femmes de militaires. Dénouement d’un mouvement d’humeur visant à rectifier certaines injustices au sein de l’armée libérienne.

Un militaire peut courber l’échine face à la furie féminine. Le bras de fer ayant opposé Prince Charles Johnson, Général de division, aux compagnes de certains de ses frères d’armes a tourné à son désavantage. Le ministre libérien de la Défense a rendu son tablier après l’ultimatum de vingt-quatre heures lancé, à l’endroit du président Joseph Boakai, par les manifestantes.

Pour exprimer leur mécontentement, les femmes ont barricadé plusieurs routes publiques rendant inaccessible l’aéroport international de Monrovia, la capitale du pays.

A l’autorité démissionnaire, il était reproché les conditions précaires de vie du personnel militaire.

En vue d’une amélioration de leur situation socio-économique, les femmes de militaires ont réclamé des augmentations de solde, une meilleure couverture sociale et l’éradication de la corruption au sein de la grande muette.

Au cours d’une rencontre avec la population féminine manifestante, le chef de l’Etat libérien a promis de répondre favorablement aux doléances adressées aux pouvoirs publics.

Dans la même veine, le successeur de Georges Weah a ordonné que soient ôtées les barricades et a fait rétablir l’électricité à la caserne Edward Binyah Kesselly.

Depuis son investiture, le 20 janvier 2024, le président Joseph Boakai est confronté à la première crise sociale de son mandat.

Gineste TOSSOU DEGBE

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