Adoptée à l’aube du samedi 15 novembre 2025, la nouvelle constitution du Bénin fait toujours l’objet de contestation. Un nouveau recours a été déposé devant la Cour constitutionnelle, cette fois par le député de l’opposition Habib Woroucoubou. L’élu du parti Les Démocrates estime que le texte adopté en plénière n’est pas conforme à celui qui avait initialement été déclaré recevable.
Une différence entre le texte validé et celui adopté ?
Le député Habib Woroucoubou dénonce des irrégularités lors de la séance plénière consacrée à l’adoption de la loi de révision constitutionnelle au Bénin. Selon le parlementaire, la version jugée recevable au lancement du processus de révision se limitait à l’institution du Sénat. Or, à l’étape du vote final, plusieurs amendements majeurs auraient été ajoutés, notamment la prolongation du mandat du président de la République, des députés et des maires, qui passerait de cinq à sept ans.
« Lors de la recevabilité, il n’a été question que de l’institution du Sénat », a-t-il rappelé au micro de Bip Radio, estimant que les nouvelles dispositions introduites n’étaient pas prévues dans la proposition initiale. Pour lui, l’Assemblée nationale aurait voté un texte différent, remettant ainsi en cause la régularité du processus. C’est donc la raison pour laquelle il a saisi la Cour Constitutionnelle.
La plus haute juridiction du Bénin en matière de constitutionnalité est donc appelée à dire si un texte final peut être différent de celui déclaré recevable au démarrage de la procédure. Le dossier sera examiné lors de l’audience prévue pour le 27 novembre, sous la présidence de Dorothée Sossa. Une décision très attendue, dans un contexte politique marqué par de vives réactions et une profonde division autour de la révision de la loi fondamentale.
Pour rappel, Habib Woroucoubou n’est pas le seul à saisir la Haute juridiction. Plusieurs citoyens ont également introduit des recours contestant les conditions et la célérité avec lesquelles la loi fondamentale a été modifiée.

