En Algérie, le président sortant Abdelmadjid Tebboune a été réélu ce dimanche 8 septembre pour un second mandat. Selon les chiffres communiqués par l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie), l’homme de 78 ans a recueilli près de 95 % des suffrages.
Josué Kpogla
Sans grande surprise, Abdelmadjid Tebboune a été déclaré vainqueur des élections présidentielles du 7 septembre 2024. Sur un total de 5,6 millions de « votes enregistrés, 5,32 millions ont voté pour le candidat indépendant » Abdelmadjid Tebboune, « soit 94,65 % des voix », a déclaré dimanche le président de l’autorité électorale (Anie), Mohamed Charfi.
Le président Tebboune, qui affrontait deux adversaires restés largement dans l’ombre, a ainsi survolé le scrutin. Ses challengers, Abdelaali Hassani, 57 ans, à la tête du Mouvement de la société pour la paix (MSP, principal parti islamiste), et Youcef Aouchiche, 41 ans, leader du Front des forces socialistes (FFS, plus ancien parti d’opposition), ont respectivement obtenu 3,17 % et 2,16 % des voix.
Le taux de participation, annoncé à 48 % à la fermeture des bureaux de vote samedi soir, a toutefois suscité la controverse. Les trois équipes de campagne, y compris celle du président réélu, ont pointé du doigt des « irrégularités et contradictions » dans les chiffres présentés par l’Anie, dénonçant un manque de clarté. Ahmed Sadouk, directeur de campagne d’Abdelaali Hassani, a exprimé sa « grande réprobation » face aux résultats, qualifiant les chiffres de « mascarade » et estimant que cette situation « ternit l’image du pays ».
