Pas de visite entre des députés du parti Les Démocrates et Reckya Madougou ce mercredi. Faute de consentement des autorités judiciaires, les parlementaires du principal parti d’opposition ont rebroussé chemin.
Gineste TOSSOU DEGBE
Face à leur intention s’est opposée la décision intransigeante des autorités judiciaires. Une décision qui a empêché une dizaine de députés du parti politique Les Démocrates de rendre visite à Reckya Madougou dans l’après-midi de ce mercredi 24 mars 2024.
L’objectif poursuivi par les parlementaires du parti de la flamme allumée était de discuter avec l’ancienne ministre de la Justice, sous l’ère Boni Yayi, embastillée depuis mars 2021.
Cette opposition des responsables judiciaires d’accorder aux députés démocrates l’autorisation de discuter avec l’ex-garde des sceaux n’est pas du goût de son avocat qui a exprimé son indignation. << Je suis scandalisé qu’à ce jour, madame Reckya Madougou, subisse un tel traitement sous le regard silencieux d’une commission béninoise des droits de l’homme >>, a déclaré Me Renaud Agbodjo au micro de Frissons Radio.
A contrario, tel que mentionné dans ses propos par le juriste béninois, le constitutionnaliste béninois Joël Aïvo a reçu dans la matinée du même jour les mêmes parlementaires.
Interpellée, le mercredi 03 mars 2021, à Porto-Novo, Reckya Madougou a été condamnée, le 11 décembre 2021, à une peine d’emprisonnement de vingt ans par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) pour << financement du terrorisme >>.
Une sentence judiciaire pour laquelle le chef de l’Etat, Patrice Talon, n’entend pas accorder une grâce présidentielle à l’ancienne conseillère spéciale du président togolais Faure Gnassingbé. Intention exprimée par le pensionnaire de la Marina, le lundi 27 novembre 2023, lors d’une rencontre avec des responsables du parti Les Démocrates dont l’ancien président Boni Yayi.
