Niger : « le président Bazoum vit dans des conditions précaires », dénoncent ses avocats

Le président du Niger renversé par la junte en juillet 2023, Mohamed Bazoum, vit dans des conditions précaires selon Reed Brody l’un de ses avocats. Il l’a rappelé sur France 24 en marge de la «détention arbitraire» de Mouhamed Bazoum dénoncée par l’ONU, lundi. 

Dans un avis consulté par l’AFP, Mohamed Bazoum et son épouse sont détenus de façon arbitraire. Les Nations unies ont dénoncé cet acte le lundi 10 février. «Les privations de liberté de Mohamed Bazoum et de Hadiza Bazoum sont arbitraires», a déclaré le groupe de travail de l’ONU. Il ajoute que «la mesure appropriée consisterait à libérer immédiatement le couple Bazoum et leur accorder le droit d’obtenir réparation». Renversé le 26 juillet 2023 par la junte avec à sa tête le général Abdourahamane Tiani, Mouhamed Bazoum est privé de liberté depuis avec son épouse dans sa résidence présidentielle, à Niamey, dans des conditions strictes.

Les avocats de Bazoum dénoncent cruauté et illégalité

Le collectif des avocats de Bazoum a demandé à ce qu’il soit immédiatement libéré dans un communiqué lundi. « Le président Bazoum et son épouse sont privés de tout contact avec le monde extérieur, y compris leur famille, leurs amis et même leurs avocats, depuis la confiscation de son téléphone en octobre 2023. Seul un médecin peut leur rendre visite pour leur apporter de la nourriture et des médicaments» précise le communiqué. Reed Brody, membre du collectif, a déclaré que «les Nations Unies ont rejeté les explications bancales du Niger et confirmé ce que le monde sait déjà: le président Bazoum est enfermé de manière cruelle et illégale». Il a expliqué sur France 24 qu’ «Ils vivent dans une petite aile de ce qui était le palais présidentiel. Ils n’ont pas le droit de sortir, ils n’ont aucun contact avec le monde extérieur, ni leur famille, ni nous les avocats». Il a ajouté que, «depuis la confiscation de leur téléphone, il y a 15 mois, je n’ai pas pu communiquer avec le président, avec lequel je m’entretenais avant. Ils sont à quelques dizaines de mètres d’où règnent les putschistes, qui s’en servent comme otages, comme des boucliers humains», a-t-il dénoncé.

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