Le procès de l’affaire dite « tentative de coup d’État » contre le président béninois Patrice Talon, entamé le mardi 21 janvier 2025, s’est poursuivi ce mercredi 22 janvier à la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) à Cotonou. Le dossier connaît un nouveau renvoi.
Accusés de complot contre la sûreté de l’État, corruption d’agent public national, et faux et usage de faux, aux côtés de quatre autres personnes, l’homme d’affaires Olivier Boko et l’ancien ministre, Oswald Homéky ainsi que leurs coaccusés ont tous plaidé « non coupable » des charges retenues contre eux, lors du procès d’hier. Leurs avocats ont annoncé leur retrait collectif du dossier. Ils contestent la composition initiale de la Cour, qu’ils jugent irrégulière, car composée de trois membres au lieu des cinq requis, cause du report.
À l’ouverture de l’audience de ce mercredi, malgré le rétablissement de la composition à cinq membres, les avocats n’ont pas repris leur place dans la salle d’audience. À la barre, l’accusé Olivier Boko a déclaré que « Vu « leurs » conditions de détention « ils n’ont » pu contacter personne » pour constituer un nouveau collège d’avocats. Au procureur spécial de la CRIET, Mario Metonou, de déclarer : « On ne peut pas poursuivre le procès sans la présence des avocats. Vous aurez des avocats commis d’office ». L’audience a été suspendue reportée à demain, jeudi 23 janvier à 9 heures.
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