Une affaire présumée de tentative d’atteinte à la sûreté de l’État secoue la classe politique au Bénin depuis quelques jours. Les principaux partis qui soutiennent l’action gouvernementale ont déjà réagi. Ce jeudi 03 octobre 2024, c’était le tour de la principale formation de l’opposition, Les Démocrates. À travers une déclaration lue devant la presse, le parti donne sa position sur l’affaire qui a vu incarcéré deux personnalités proches du pouvoir.
Keneth Eganhoui
C’est l’ex-député Guy Mitokpè qui a pris la parole devant les médias, au nom du parti. Au prime abord, il déclare que « le Parti Les Démocrates affirme son attachement inébranlable aux valeurs d’État, de droit, de démocratie et de respect des droits humains, consacrées par l’historique Conférence nationale de février 1990 ». La principale force d’opposition au Bénin désapprouve ainsi toute entreprise de prise du pouvoir politique par la force. Le parti appelle donc l’armée à ne pas contribuer à la rupture de l’ordre constitutionnel et l’invite à se tenir à sa mission de « défense de l’intégrité du territoire national ».
Dans sa déclaration sur l’affaire Boko-Homeky, le parti que dirige l’ancien président Boni Yayi est revenu sur la nécessité de réviser le Code électoral avant les élections générales de 2026. Pour Les Démocrates « cette énième affaire, dénoncée par le gouvernement et ses soutiens, révèle la crise politique profonde dans laquelle se trouve notre pays depuis l’avènement de ce régime (allusion faite au gouvernement de Patrice Talon, NDLR) ». Le parti appelle également à un dialogue national inclusif pour trancher diverses questions qui divisent jusque-là la classe politique. Au nombre de celles-ci, figure le « réexamen du Code électoral ». « L’adoption d’un code électoral inclusif et transparent constitue le bouclier en vue de la paix durable qui lèverait toutes incertitudes qui menacent aujourd’hui la stabilité de nos institutions », a conclu le porte-parole du parti dans sa déclaration.