Sans challenger, Vital Kamerhe a été porté à la tête du parlement congolais ce mercredi. Un air de déjà vu pour le leader de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC), trois jours après l’échapper belle lié à l’attaque armée de son domicile.
Gineste TOSSOU DEGBE
Sans rival, le ministre de l’Economie et vice-Premier ministre de la République Démocratique du Congo a raflé la quasi-totalité des suffrages disponibles. A l’occasion de la séance publique de l’Assemblée nationale, ce mercredi soir, Vital Kamerhe a obtenu 371 voix sur 407. Les 36 bulletins ayant échappé au président du parti Union pour la Nation Congolaise (UNC) ont été déclarés nuls ou blancs.
A 65 ans, le président de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC), parti politique créé en juin 2010, retrouve le perchoir après une première expérience (28 décembre 2006 – 25 mars 2009) sous le règne du président Joseph Kabila.
Jadis, le néo-patron de l’Assemblée nationale a écopé d’une peine d’emprisonnement de vingt ans après avoir été accusé de détournement de fonds du programme des cent jours du président Félix Tchisekedi. L’affaire qui remonte à 2020 a connu un retournement de situation favorable au natif de Bukavu, dans la province du Sud Kivu. Il bénéficiera début décembre 2021 d’une liberté provisoire avant d’être acquitté en appel le 23 juin 2022 par la Cour d’appel de Kinshasa.
A la suite des législatives de décembre 2023, Vital Kamerhe a été choisi, le 23 avril 2024, pour être le porte-étendard de l’Union sacrée pour la Nation, la plateforme politique pro-Tchisekedi en vue de la conquête du perchoir.
Ce come-back de l’ex-directeur de cabinet du chef de l’Etat de la RDC au perchoir fait suite à une attaque armée de haute facture essuyée en fin de semaine écoulée.
Pour mémoire, des coups de feu ont emballé la résidence de Vital Kamerhe, à Kinshasa, aux premières heures du dimanche dernier. Un incident de grande ampleur qualifié de << coup d’Etat manqué >> et marqué par le décès de deux policiers lors des échanges de tirs entre assaillants et forces de sécurité publiques.