La capitale économique du Bénin, Cotonou, a accueilli vendredi 26 septembre 2025 l’ouverture officielle de la 16e Conférence des ministres en charge de l’Emploi et de la Formation professionnelle des États membres de l’UEMOA. La cérémonie, présidée par le ministre d’État Abdoulaye Bio Tchané, s’est tenue au Sofitel Marina Hôtel en présence de plusieurs délégations ministérielles, d’experts et de partenaires techniques et financiers.
Cette rencontre, qui s’inscrit dans un contexte de mutations profondes du marché du travail, ambitionne de renforcer la coopération régionale pour donner à la jeunesse ouest-africaine les compétences nécessaires face aux nouveaux défis du numérique.
Un thème en phase avec les mutations du marché du travail
Placée sous le thème « Transformation numérique et employabilité des jeunes : Quels leviers pour les compétences d’avenir et la stabilité à l’ère de l’Intelligence Artificielle ? », la conférence met l’accent sur les enjeux liés à l’évolution rapide des technologies et à leur impact sur l’emploi. L’objectif est de réfléchir collectivement à des mécanismes permettant de préparer les jeunes à s’insérer dans un environnement marqué par la digitalisation et la robotisation croissante.
Dès l’ouverture, Abdoulaye Bio Tchané a rappelé l’urgence d’agir. « L’histoire avance vite et très vite. Notre jeunesse ne peut plus attendre et ne veut pas attendre », a-t-il insisté, soulignant que la réponse des gouvernements doit être à la hauteur des attentes de la jeunesse.
Des engagements pour l’avenir des jeunes
Dans la même dynamique, le ministre béninois des Petites et Moyennes Entreprises et de l’Emploi, Modeste Tihounté Kérékou, a précisé que cette concertation vise à « identifier ensemble les orientations stratégiques et novatrices capables de faire de la transformation numérique un levier de souveraineté, de stabilité et de prospérité partagée ». Pour lui, l’UEMOA doit investir dans des solutions concrètes qui permettront à la jeunesse de tirer profit des innovations technologiques.
Le président du cadre de concertation, Koffi N’Guessan, a pour sa part mis en avant la nécessité d’une implication forte des gouvernements et du secteur privé. Selon lui, seule une collaboration accrue permettra de développer des compétences techniques et professionnelles capables de répondre aux attentes du marché régional et international.
Tout au long des travaux, les participants discutent de la manière de renforcer les politiques publiques de formation professionnelle et de mieux aligner les programmes de formation avec les besoins du marché de l’emploi. Les débats portent également sur l’importance d’intégrer l’intelligence artificielle et la transformation numérique dans les curricula de formation, tout en veillant à ce que ces évolutions ne laissent aucun jeune à l’écart.
Les sessions mettent également en lumière la nécessité d’accroître l’inclusion économique des jeunes, en particulier les femmes et les populations vulnérables, afin qu’ils puissent jouer pleinement leur rôle dans la dynamique de croissance régionale.
Une jeunesse actrice de la transformation économique
En clôture, des recommandations fortes devraient être adoptées pour orienter les politiques nationales et régionales. L’objectif final est de faire de la jeunesse ouest-africaine un acteur central de la transformation économique de l’espace UEMOA, en la dotant des compétences nécessaires pour s’imposer dans un monde en constante mutation technologique. Cette conférence se présente ainsi comme une étape clé dans la construction d’un avenir plus inclusif et prospère pour les jeunes du continent.
