1 000 dollars et plusieurs avantages logistiques en échange d’un départ volontaire. C’est la nouvelle stratégie mise en place par l’administration Trump pour inciter les migrants en situation irrégulière à quitter les États-Unis sans recours à une procédure d’expulsion.
Dans un communiqué publié lundi, le Département de la Sécurité intérieure (DHS) annonce que le gouvernement prendra en charge les frais de retour des migrants et leur versera une allocation de 1 000 dollars une fois rentrés dans leur pays d’origine. « Nous allons leur offrir un beau vol pour les ramener d’où ils viennent. Et après une certaine période, s’ils s’y intègrent, nous travaillerons peut-être avec eux pour qu’ils puissent revenir un jour — s’ils sont de bonnes personnes », a déclaré le président Donald Trump, lundi après-midi, devant la presse.
En revanche, les migrants qui refuseront cette offre seront expulsés manu militari. « Ils ne pourront jamais revenir. Et le processus de départ sera beaucoup plus difficile », a averti le président Donald Trump.
Une solution économique pour les Etats-Unis
« Si vous êtes ici illégalement, l’auto-expulsion est la manière la plus sûre, la plus simple et la moins coûteuse pour les contribuables américains de quitter les États-Unis tout en évitant une arrestation », a précisé Kristi Noem, la nouvelle secrétaire à la Sécurité intérieure.
Elle a ajouté que le DHS propose désormais une assistance financière et une allocation via l’application CBP Home afin de soutenir le retour volontaire.
Selon le département de la Sécurité intérieure, ce programme se veut aussi une réponse à la lourdeur des coûts liés aux expulsions forcées. Chaque expulsion classique (arrestation, détention, reconduite) coûte environ 17 000 dollars par personne, bien au-delà du nouveau mécanisme de retour volontaire. Le ministère indique également qu’un migrant entré illégalement au Honduras sous l’administration Biden a récemment bénéficié de cette initiative pour rentrer par avion depuis Chicago. D’autres vols similaires sont déjà prévus dans les prochaines semaines.
Depuis son retour au pouvoir le 20 janvier, l’administration Trump affirme avoir expulsé environ 152 000 personnes. Un chiffre en baisse par rapport aux 195 000 expulsions recensées entre février et avril de l’année dernière, sous l’administration Biden.
Le contrôle de l’immigration demeure l’un des principaux chevaux de bataille de Donald Trump dans le cadre de sa campagne présidentielle et de sa stratégie de réélection.
