L’opposition togolaise se mobilise contre la nouvelle Constitution promulguée le 6 mai 2024. Un cadre de travail, composé de deux partis politiques et de plusieurs réseaux d’acteurs sociaux, a d’ailleurs été mis en place le lundi 3 mars à Lomé pour aller contre les nouveaux textes de la Constitution.
La nouvelle Constitution, qui fait polémique dans l’écosystème politique togolais, a institué un régime parlementaire assorti d’une présidence honorifique au mandat limité. Le véritable détenteur de tous les pouvoirs est donc le président du conseil.
Jean-Pierre Fabre, leader de l’Alliance nationale pour le changement, affirme : « Vous avez quelqu’un qui est chef d’un parti, c’est-à-dire qu’il n’est pas élu, en tout cas par le peuple, mais lui, il a la capacité de dissoudre une institution émise par le peuple. Et ça fait partie des incongruités de la Constitution »
Le président des Forces démocratiques pour la République (FDR), Paul Dodji Apévon, quant à lui, dit vouloir appeler les togolais à une prise de conscience. « Qui ose, qui dit non à ce qui se passe dans notre pays ? Qu’est-ce qu’on fera demain pour sortir de la bêtise, si ce n’est pas par des actions de ce genre pour réveiller la conscience des Togolais ! »
L’objectif, selon le professeur David Ekoué Dosseh, membre du nouveau cadre de travail, est de remobiliser et de resensibiliser les populations contre ce qui est pour lui « une machine infernale qui n’a que trop duré à la tête de cette nation et qui a détruit la dignité et la liberté du peuple togolais ».
Une charte a été signée le lundi par les membres de ce cadre de travail. Ils ont par ailleurs prévu un meeting le dimanche 23 mars prochain.
