En Malaisie, les autorités de l’État du Terengganu adoptent une mesure stricte à l’égard des fidèles musulmans. Toute absence à la prière du vendredi, sans motif valable, sera désormais passible de deux ans de prison et d’une amende d’environ 400 000 F CFA (600 euros).
Le Conseil religieux de l’État, dirigé par le Parti islamique Pan-Malaisien (PAS), durcit désormais la règle. La législation locale ne sanctionnait jusque-là que ceux qui manquaient trois prières consécutives, une disposition rarement appliquée. Mais estimant que la prière du vendredi constitue une obligation religieuse fondamentale, tout manquement est sanctionné. Ainsi, tout musulman absent à la prière du vendredi sans motif valable risque désormais jusqu’à deux ans de prison et une amende de près de 400 000 francs CFA soit 600 Euros.
Cependant, cette annonce suscite un vif débat au sein du pays. Pour les partisans, la mesure vise à rappeler l’importance de la foi musulmane et du respect des pratiques religieuses. En revanche, des avocats et défenseurs des droits de l’homme dénoncent une sanction disproportionnée qui pourrait renforcer la défiance plutôt que l’adhésion des fidèles.
Contexte
La Malaisie est un pays officiellement multiculturel et multireligieux. Toutefois, on observe ces dernières années une montée en puissance des partis conservateurs islamiques. Pour plusieurs observateurs, cette décision du Terengganu traduit la volonté du PAS d’imposer davantage la charia dans la vie quotidienne, au risque d’exacerber les dissensions.
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