Le chanteur béninois Nikanor a lancé un véritable cri d’alerte sur sa page Facebook. Dans une publication devenue virale, l’artiste accuse certains distributeurs musicaux de spolier les créateurs béninois en leur faisant signer des contrats « bidons », tout en étant incapables de leur reverser les revenus issus de leurs œuvres.
Selon lui, ces acteurs de l’industrie profitent de l’ignorance et parfois de la peur des artistes. « Même si vous faites 1.000 FCFA par trimestre, cela vous revient de droit. On doit vous faire le point, c’est votre argent, votre droit et votre retraite », écrit Nikanor dans son message.
Il dénonce également la stratégie de certains distributeurs qui font croire aux artistes qu’ils « ne streament pas vraiment », les poussant ainsi au silence. Résultat : de nombreux talents restent privés de leurs revenus légitimes.
Nikanor n’a pas mâché ses mots en qualifiant ces distributeurs de « voleurs en costumes » et « assassins » de l’évolution musicale béninoise. Il promet même de révéler prochainement leurs noms, une annonce qui suscite déjà de vives réactions dans le milieu artistique.
Cette sortie remet au premier plan la question de la transparence dans la gestion des droits numériques au Bénin. Alors que la musique béninoise gagne en visibilité sur les plateformes de streaming, la dénonciation de Nikanor relance le débat sur la nécessité d’un meilleur encadrement juridique et d’une régulation stricte afin de protéger les artistes et leurs œuvres.
L’affaire reste à suivre, mais une chose est claire : le message de Nikanor a réveillé un sujet longtemps étouffé dans l’industrie musicale béninoise.
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