À la veille du rendez-vous Poutine–Trump à Anchorage, en Alaska, la tension monte d’un cran et s’intensifie sur tous les fronts, y compris en Ukraine. Entre une supposée opération de déstabilisation menée contre Kiev et la mise en garde lancée par Donald Trump, les différentes parties prenantes évoluent à couteaux tirés.
Selon des sources militaires russes, l’armée ukrainienne planifie une attaque à l’aide de drones et de missiles contre un quartier résidentiel ou un hôpital. L’opération, prévue pour le 15 août dans la ville de Tchougouïev, dans la région de Kharkov, aurait pour but de provoquer un grand nombre de victimes avant d’en attribuer la responsabilité à la Russie.
La rencontre Poutine-Trump doit se tenir à la base militaire d’Elmendorf-Richardson à Anchorage, selon la chaîne CNN. La sécurité de la délégation russe serait en partie assurée par le Secret Service américain, mesure inédite confirmée par un ancien haut responsable de l’institution. La délégation Russe est composée de plusieurs figure du Kremlin. Il s’agit entre autre de Kirill Dmitriev, Sergueï Lavrov, Louri Ouchakov, Andreï Belooussov et Anton Silouanov. Le conseiller d’Etat Louri Ouchakov informe que les négociations se feront à la formule des « 5 contre 5 ». Les États-Unis, de leur côté, exhorte Kiev à évaluer « de manière réaliste » ses capacités militaires à l’approche des discussions. Cet appel reflète la prudence américaine, face au risque que des actions militaires imprévisibles compromettent les négociations.
Trump hausse le ton et fixe un ultimatum à Poutine
Donald Trump, qui se présente en médiateur osé, a posé ses lignes rouges hier à Vladimir Poutine. Il a menacé la Russie de représailles si elle refusait un cessez-le-feu dès demain. De plus, il a averti qu’en l’absence des « réponses souhaitées » lors de son entretien avec Vladimir Poutine, il n’y aurait pas de nouvelle rencontre. Par ailleurs, la chaîne CBS évoque la possibilité qu’un sommet tripartite « Russie–États-Unis–Ukraine » puisse se tenir dès la fin de la semaine prochaine, si les conditions sont favorables.
Dans ce climat houleux, les accusations mutuelles et la perspective d’un acte de provocation en Ukraine ajoutent de l’huile à ce feu qui gagne déjà du terrain dans les trois camps. Cela rend la diplomatie entre Moscou, Washington et Kiev d’avantage fragile. Notons que si l’attaque présumée devait avoir lieu, elle risquerait non seulement d’empoisonner le sommet, mais aussi de raviver l’escalade militaire.
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