Le gouvernement béninois a réagi à la récente augmentation des frais de retrait Mobile Money appliquée par les opérateurs GSM MTN et Moov.
Depuis le 4 juillet 2025, les utilisateurs des services Mobile Money au Bénin ont vu leurs frais de retrait augmenter, notamment sur les petites et moyennes transactions. Une décision des opérateurs MTN et MOOV Africa qui ne passe pas. L’indignation grandit dans l’opinion publique, poussant le gouvernement à sortir de son silence.
Face à la grogne, le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, a tenu à clarifier les choses. Selon lui, l’État béninois n’est pas derrière cette décision controversée. « Ce n’est pas une décision du gouvernement ni de l’Arcep-Bénin. C’est une activité suivie, réglementée et contrôlée par la BCEAO », a-t-il déclaré.
Une réponse qui ne convainc pas
Mais cette sortie n’a pas suffi à apaiser les tensions. Les usagers s’interrogent : comment de telles hausses tarifaires peuvent-elles être appliquées sans information préalable, ni validation des autorités nationales ? Pour beaucoup, cette réponse sonne comme un désengagement face à une mesure qui touche directement le quotidien des Béninois.
Sur les tranches de 501 à 5 000 FCFA, 5 001 à 10 000 FCFA, et 10 001 à 20 000 FCFA, les frais de retrait ont augmenté de 25 FCFA. Une hausse qui semble minime, mais qui pèse lourd pour des millions de petits usagers dans un contexte de précarité économique.
La Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) est certes l’organe régulateur des services financiers numériques, mais les consommateurs estiment que le gouvernement béninois devrait jouer un rôle plus actif dans la protection des usagers contre les abus des multinationales. Pour l’heure, ni MTN, ni MOOV n’ont officiellement expliqué les raisons de cette hausse. Et pendant que les responsables se renvoient la balle, ce sont les consommateurs qui trinquent.
