La question se pose depuis ce samedi 07 juin 2025 avec l’annonce du Rwanda de quitter la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC). En plein conflit avec la RD Congo, Kigali a vu lui échapper la présidence tournante de l’organisation sous-régionale. Lors de la 26ᵉ session ordinaire de la CEEAC, les chefs d’États ont décidé de prolonger l’équato-guinéen Obiang Nguema à la tête de l’organisation pour un an. Une décision qui n’est pas du goût du Rwanda à qui devrait revenir cette présidence de la CEEAC.
C’est une nouvelle crise que s’apprête à vivre la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC). Le Rwanda qui est sur le départ, accuse la RD Congo de bénéficier du soutien de plusieurs États membres pour instrumentaliser l’organisation. En effet, lors de la réunion de samedi 07 juin en présence de 07 chefs d’États, Kinshasa a fait savoir qu’il ne pourra pas prendre parts aux prochaines sessions de l’organisation si elles étaient accueillies par le Rwanda. Un cri de cœur qui a reçu écho favorable.
« La Conférence a différé à un autre moment le passage de la présidence en exercice tournante de la communauté à la République du Rwanda et a par conséquent décidé de maintenir Son Excellence [Teodoro] Obiang Nguema Mbasogo comme président en exercice de la communauté pour une durée supplémentaire d’une année », apprend le communiqué final qui a sanctionné les travaux de la 26ᵉ session ordinaire de la CEEAC.
La réaction du Rwanda est aussi intervenue dans la foulée. Le pays de Paul Kagamé déplore « l’instrumentalisation de la CEEAC par la République démocratique du Congo, avec le soutien de certains États membres » et parle de « l’échec de l’organisation à faire respecter ses propres règles ».
Un départ du Rwanda de la CEEAC interviendrait dans un contexte où l’organisation s’apprête à lancer sa zone de libre échange régionale. Sur le plan diplomatique, une telle décision pourrait aussi compromettre les chances de parvenir à un accord dans le conflit qui oppose le Rwanda et la RD Congo.
