Nigeria : une proposition de fermeture des frontières avec le Bénin et autres voisins monte au gouvernement

Nigeria : une proposition de fermeture des frontières avec le Bénin et autres voisins monte au gouvernement

Le Nigeria est confronté à une crise sécuritaire qui fragilise l’ensemble de la région. Le Chef d’État-Major de l’armée nigériane, le Général Christopher Musa, a proposé une mesure pour renforcer la sécurité dans le pays : la fermeture complète de ses frontières avec ses quatre voisins, à savoir le Niger, le Cameroun, le Bénin et le Tchad. C’était au cours d’une conférence sur la sécurité, à Abuja, le mardi dernier.

De la nécessité de sécurité à l’impact socio-économique

Depuis 2009, le Nigeria lutte contre Boko Haram, qui a causé de nombreuses pertes humaines et matérielles dans le pays. La situation s’est aggravée avec des attaques fréquentes, des enlèvements de mineurs et de jeunes filles, ainsi qu’une violence croissante liée au banditisme et aux conflits communautaires. Pour le Général Musa, la « gestion des frontières est absolument cruciale » pour protéger le pays. Il cite des exemples de réussites internationales, telles que la barrière entre le Pakistan et l’Afghanistan (1 350 km) ou celle entre l’Arabie saoudite et l’Irak (1 400 km), pour illustrer l’efficacité de la fermeture des frontières face aux menaces terroristes. Il estime que cette solution est non seulement faisable mais nécessaire, pour limiter les incursions de combattants étrangers liés à Boko Haram.

Le Nigeria est un acteur clé dans la région de l’Afrique de l’Ouest, avec des échanges commerciaux avec ses voisins. Une fermeture des frontières va sans doute perturber ces relations économiques et affecter les populations qui dépendent de ces échanges pour leur subsistance. Le cas du Bénin-Niger est un exemple.

Les frontières entre ces pays ne sont pas seulement des lignes de sécurité, mais aussi des axes vitaux pour les populations locales. Les fermetures totales vont entraîner une crise humanitaire, notamment pour les réfugiés et les déplacés qui cherchent à fuir les zones de conflit. D’un autre côté, cela pourrait aussi compliquer la gestion des biens essentiels, comme les vivres et les médicaments, qui transitent entre ces pays.

Le dialogue et la coopération avec les pays voisins, ainsi que la mise en place de solutions humanitaires adaptées, demeurent des aspects non négligeables pour garantir la paix et la sécurité dans toute la région.

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