C’est un week-end chargé de symboles et de ruptures que vit le Togo. Ce samedi 4 mai marque l’entrée en vigueur des institutions de la Ve République, un an après la promulgation de la nouvelle Constitution. Le pays bascule officiellement dans un régime parlementaire.
Hier soir, dans un dernier geste institutionnel, le gouvernement dirigé par Victoire Dogbé a présenté sa démission. Une étape attendue et immédiatement acceptée par le président Faure Gnassingbé, qui s’apprête à transmettre une grande partie de ses pouvoirs.
Dès l’aube ce samedi, les députés sont convoqués pour élire le tout premier président du Conseil, désormais figure centrale de l’exécutif. C’est lui qui dirigera le gouvernement et pilotera les affaires du pays, dans ce nouveau système où la séparation des pouvoirs prend une nouvelle forme.
Une fois désigné, le président du Conseil prêtera serment lors d’une cérémonie solennelle sur la Place des Fêtes, symbole fort d’un nouveau départ. Dans l’après-midi, les sénateurs entreront à leur tour en scène pour élire un président de la République, dont le rôle est désormais représentatif et honorifique.
Ce double scrutin parlementaire sonne la mise en œuvre concrète de la réforme voulue par les autorités togolaises. Un tournant politique majeur qui redistribue les cartes du pouvoir, avec l’Assemblée nationale et le Sénat au cœur du jeu institutionnel.
