+229 0190202095 – Membre UNaMEL-BENIN
À travers une circulaire en date du 19 mars 2025, le ministère de l’Intérieur et celui en charge de l’Agriculture ont pris la décision d’interdire l’abattage des femelles de moutons. Cette décision intervient dans un contexte où il a été noté une importante réduction du cheptel national.
Il est désormais formellement interdit à Rabat de tuer des femelles des espèces ovines et caprines. À en croire l’Agence Ecofin, l’annonce fait suite à une baisse drastique du cheptel national. À cet effet, une circulaire conjointement signée par le ministère de l’Intérieur et celui en charge de l’Agriculture a été adressée aux autorités locales, aux directeurs régionaux et provinciaux de l’Agriculture ainsi qu’au directeur général de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires afin que cette nouvelle décision puisse être appliquée.
Lors des derniers recensements effectués par le ministère de l’Agriculture en 2025, il a été révélé que le Maroc a perdu 38 % de son effectif de bovins et d’ovins depuis 2016 à cause de la sécheresse qui a affecté les pâturages. Par conséquent, les prix des aliments pour animaux ont grimpé, pesant sur la production locale, qui a reculé. Pour les autorités, cette approche permettra de « mieux maîtriser les indicateurs d’évolution de la structure du cheptel et de mieux raisonner les dispositifs de repeuplement du cheptel national ovin et caprin »
Afin de combler ce vide et satisfaire les besoins des populations en viande rouge, le royaume chérifien a autorisé dans son projet de loi de finances de 2025 l’importation de 720 000 ovins et caprins. Il faut rappeler qu’en février dernier, le pays avait décidé d’interdire l’abattage de moutons pour la fête de Tabaski en 2025. Il a été constaté qu’en moyenne, chaque année, pour le rituel de sacrifice de moutons lors de cette fête, 5 à 8 millions de têtes d’ovins et caprins sont abattues.
