Dans le cadre de l’accord entre Israël et le Hamas en vigueur depuis le 19 janvier, les deux camps ont procédé à un échange d’otages et de détenus ce samedi matin. Le Hamas a libéré 3 otages et Israël de son côté a libéré 369 détenus.
Après 16 mois de captivité, trois Israéliens ont été libérés par les combattants du Hamas. Il s’agit de l’Israélo-Russe Sacha Troufanov, 29 ans, de l’Israélo-Américain Sagui Denkel-Chen, 36 ans, et de l’Israélo-Argentin Iair Horn, 46 ans. La Croix-Rouge s’est occupée de leur prise en charge après leur libération par le Hamas dans le sud de la bande de Gaza. Il s’agit du sixième échange de la première phase de l’accord de trêve entre Israël et le mouvement palestinien Hamas. Un communiqué militaire indique que les ex-otages ont été remis à l’armée et escortés vers Israël. Ils avaient été enlevés au kibboutz Nir Oz lors de l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, attaque qui a déclenché les hostilités entre les deux camps. Selon l’armée israélienne, 73 Israéliens sont toujours retenus à Gaza, et environ 35 seraient décédés sur un total de 251 otages.
L’État hébreu, de son côté, a libéré 369 détenus palestiniens. Les ex-détenus ont été accueillis par une grande foule au point de réception de Ramallah, une ville de la Cisjordanie occupée. Selon un communiqué du Croissant-Rouge, quatre détenus ont été hospitalisés immédiatement après leur arrivée à Ramallah. «Nos équipes sont en train de transférer quatre prisonniers libérés du point de réception vers l’hôpital», indique le communiqué.
Les familles d’otages israéliens appellent à maintenir l’accord
Le forum des familles d’otages israéliens à Gaza a alerté dans un communiqué que «ces derniers jours et les témoignages terrifiants des otages libérés exigent des actes immédiats. Nous ne pouvons pas laisser l’accord s’effondrer, nous devons continuer d’utiliser cette dynamique pour que chaque otage bénéficie d’une libération rapide». Il faut noter que l’état de santé de deux otages libérés a été jugé «mauvais» le samedi 8 février.
Une trêve qui a failli rompre
La trêve en vigueur depuis le 19 janvier a déjà permis la libération de 16 otages sur 33 et de 765 détenus palestiniens sur 1 900. Ces totaux, de chaque côté, correspondent à ce qui est convenu dans la première phase de l’accord. Une trêve qui a failli rompre après que les deux camps se sont accusés de non-respect de l’accord. Alors que Donald Trump a annoncé que «l’enfer» se déclencherait sur Gaza si les otages israéliens n’étaient pas libérés ce samedi avant midi, les deux camps se sont rassurés que la trêve ne serait pas rompue si chacun respectait sa parole. Promesse tenue aujourd’hui avec cet échange d’otages et de détenus.
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