L’Abbé Pierre était-il vraiment responsable de viols et d’agressions sexuelles sur personnes vulnérables et mineurs ? On ne le saura peut-être jamais. Fin janvier, la justice française a annoncé qu’elle n’enquêtera pas sur les faits reprochés au prêtre catholique mort en 2007. La raison est toute aussi simple : l’affaire Abbé Pierre est couverte par la prescription.
C’est la conférence des évêques de France qui avait saisi la justice française pour mener des enquêtes suite à une série d’accusations de violence sexuelle sur mineurs. Ces accusations visent le célèbre prêtre Abbé Pierre, figure emblématique de l’Église catholique et icône de la défense des démunis. Mais le parquet de Paris qui devrait se saisir de l’affaire a fait savoir que « l‘action publique était éteinte par le décès du mis en cause en 2007 en ce qui le concernait personnellement, et prescrite en ce qui aurait éventuellement pu concerner des non-dénonciations de faits ».
Dans un courrier adressé à la conférence des évêques de France, le parquet de Paris explique qu’« une enquête judiciaire a pour objectif de rechercher si des faits pénalement répréhensibles peuvent et doivent être jugés. S’il arrive que le parquet ouvre des enquêtes sur la dénonciation de faits manifestement prescrits au préjudice de mineurs, comme y a par ailleurs incité une circulaire ministérielle, c’est afin de rechercher si d’autres mineurs auraient par la suite été victimes de faits similaires ».
De son vrai nom Henri Grouès, l’Abbé Pierre est visé par une trentaine d’accusations de viol et d’agressions sexuelles sur mineurs et personnes vulnérables. Des faits qui se seraient produits entre 1950 et 2000.
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