Immigration aux États-Unis: Donald Trump passe déjà à l’action

Immigration aux États-Unis: Donald Trump passe déjà à l'action

Une première vague de migrants clandestins a atterri mardi à la base américaine de Guantanamo. Donald Trump a ainsi tenu à sa parole de mettre en place un centre de rétention pour 30 000 migrants dans cette base.

Aux États-Unis, la vaste offensive anti-immigration a officiellement démarré avec ce premier vol. Il s’agit de l’un des projets choc du président américain Donald Trump annoncés dès les premières heures de son retour au pouvoir. À noter que cette opération marque les dérives de la lutte anti-terroriste. La base militaire de Guantanamo est doté d’une prison militaire ouverte depuis les attentats du 11 septembre 2001. Donald Trump compte augmenter les capacités d’accueil du centre de rétention et le séparé de la prison qui détient actuellement 15 incarcérés.

Un responsable au sein du ministère de la défense américaine qui a requis l’anonymat a précisé à l’AFP qu’«un vol à eu lieu avec environ une douzaine d’étrangers clandestins présentants un grand danger». Il a ajouté qu‘« ils seront hébergés dans le centre de rétention (…) mais ne seront pas logés aux côtés des détenus de grande valeur», en référence aux prisonniers accusés de terrorisme.

De son côté, le nouveau ministre de la défense en visite à la frontière avec le Mexique lundi, a déclaré que le centre de détention de Guantanamo est l’endroit parfait pour des migrants sans papiers.

Le Guantanamo était déjà utilisé pour incarcérer certains migrants…

En plus de vingt ans, 800 prisonniers sont passés par ce centre dont 680 en 2003. Le New York Times a montré preuve à l’appui que la base militaire du Guantanamo était déjà utilisé pour détenir certains migrants depuis des décennies.

L’annonce de la mesure de Donald Trump a suscité de vive réaction dont celle du président cubain Miguel Diaz-Canel. Il a dénoncé «un acte brutal en territoire illégalement occupé». La base militaire du Guantanamo est en effet une enclave américaine sur la côte sud-est du Cuba, ouvert en janvier 2002 sous l’administration de Georges Bush.

Plusieurs ONG de défense des droits de l’homme décrivent ce centre comme Un emblème des dérives et de l’injustice dans la lutte contre le terrorisme, en raison de ses conditions de détention extrêmes, allant jusqu’à l’utilisation de la torture.

Abdoul Raouf Séro TOSSOUNON (stg)

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