Les conflits en République Démocratique du Congo (RDC) continuent, avec une escalade des violences, depuis quelques jours. Le groupe rebelle M23 et l’armée rwandaise qui ont encerclé la capitale provinciale Goma, qui compte environ un million d’habitants, dont un nombre important de déplacés selon l’ONU. En réponse à la montée alarmante des violences, le Bénin a émis un appel urgent pour la recherche de solutions pacifiques.
Le 23 janvier au soir, le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres s’est dit « alarmé » par le regain de violences dans la région et a condamné une « offensive » du M23 qui pourrait aggraver « le risque d’une guerre régionale ». La RDC qui accuse le soutien de l’armée rwandaise aux rebelles, appelle l’ONU à sanctionner le Rwanda.
À travers un communiqué en date du dimanche 26 janvier 2025, le ministère béninois des Affaires étrangères a exprimé la « vive préoccupation » du gouvernement du Bénin, face à la dégradation de la situation sécuritaire en RDC. « Cette situation menace gravement la vie des civils et l’équilibre de la paix et de la sécurité dans la région », précise la diplomatie béninoise. Le Bénin a exhorté toutes les parties en conflit à faire preuve de retenue et à privilégier les solutions négociées et pacifiques. Le gouvernement béninois encourage également une participation active au processus de paix de Luanda, dirigé par le Président angolais João Lourenço.
Notons que le sommet de la paix prévue à cet effet en décembre a été annulé. Le président congolais Félix Tshisekedi et son homologue rwandais Paul Kagame devaient se rencontrer à Luanda pour des pourparlers sous la présidence du président angolais Joao Lourenço, médiateur désigné de l’Union africaine (UA) dans le conflit entre Kigali et Kinshasa. Mais Paul Kagame a brillé par son absence à cette séance. « Le Bénin réaffirme son engagement en faveur d’une Afrique unie et solidaire, tournée vers un avenir prospère pour tous », conclut le communiqué.