Gabon : un scrutin présidentiel en avril prochain pour tenter de rouvrir des portes « fermées »

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Selon le calendrier de transition annoncé par les militaires au pouvoir, l’élection présidentielle devrait se tenir en août 2025. Ce ne sera plus le cas désormais. Le scrutin sera anticipé et aura lieu plus tôt, le 12 avril prochain. Lors d’une conférence de presse ce samedi 25 janvier 2025, le ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault, a justifié ce décalage calendaire.

On retient essentiellement de l’adresse du ministre de l’Intérieur à la presse que les caisses du pays sont au rouge et qu’il y a nécessité de les renflouer. « Tant que l’ordre constitutionnel n’est pas rétabli, beaucoup de portes nous sont fermées », a déclaré Hermann Immongault avant d’avouer que le Gabon a des problèmes de trésorerie.

En conséquence, la junte du général Oligui Nguema ne veut pas faire durer la situation encore trop longtemps. C’est pourquoi les Gabonais sont convoqués aux urnes le 12 avril prochain pour le premier tour de l’élection présidentielle qui doit amorcer la fin de la transition en cours.

Cependant, ce changement de calendrier semble un peu suspect pour l’opposition qui y voit des manœuvres de fraude. Le nouveau code électoral qui doit servir à l’organisation des élections de fin de transition est déjà promulgué. Mais le texte de loi intrigue, puisqu’il autorise les militaires à briguer des mandats électifs. Et quand bien même le président de transition a déclaré qu’il ne sera pas candidat, l’opposant Claude Bilie By Nze reste sur ses gardes.

L’ancien premier ministre d’Ali Bongo estime que « c’est la mauvaise gestion qui oblige les bailleurs de fonds à fermer le robinet » à la junte en place. Il réaffirme également son désaccord par rapport au fait que l’organisation des élections soit retirée à une commission indépendante et désormais confiée au ministère de l’Intérieur. « C’est une recommandation des Gabonais lors du dialogue national inclusif », se défend le ministre de l’Intérieur Hermann Immongault.

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