Quelques heures après son investiture ce lundi 20 janvier en tant que 47e président des États-Unis, Donald Trump a signé un décret visant à retirer les États-Unis de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Une décision qui marque la concrétisation d’une de ses promesses de campagne.
Donald Trump a acté ce lundi le retrait des États-Unis de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), un organisme qu’il avait par le passé vivement critiqué pour sa gestion de la pandémie de Covid-19. Dans le texte, le président justifie ce retrait par le déséquilibre entre les contributions financières des États-Unis et celles de la Chine. Il ordonne également aux agences fédérales de « suspendre le transfert futur de tout fonds, soutien ou ressource du gouvernement des États-Unis à l’OMS ». En outre, le décret invite ces agences à identifier « des partenaires américains et internationaux crédibles » pour assumer les responsabilités autrefois dévolues à l’OMS.
Cette décision n’est pas une surprise. Donald Trump critique depuis longtemps l’OMS, qu’il accuse de mauvaise gestion et de manque d’indépendance face à la Chine. Déjà en juillet 2020, lors de son premier mandat, son administration avait entamé un processus de retrait des États-Unis de cette organisation. Cependant, cette décision avait été annulée en janvier 2021 par Joe Biden, dès son arrivée à la Maison Blanche, réaffirmant l’importance de l’engagement américain au sein de l’agence sanitaire mondiale.
Une décision controversée
La décision de Donald Trump suscite une vague de critiques parmi les experts en santé publique. Le Dr Ashish Jha, ancien coordinateur de la réponse au Covid-19 sous l’administration Biden, a qualifié cette mesure d’une « erreur stratégique ». « L’OMS est une organisation essentielle. En quittant l’agence, les États-Unis créent une vide politique que la Chine pourrait rapidement combler », a-t-il déclaré à CNN. A l’en croire, ce retrait risque d’accroître l’influence de Pékin sur la gouvernance mondiale en matière de santé publique, au détriment des intérêts américains.
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