Le Togo n’exclut pas la possibilité de rejoindre l’Alliance des États du Sahel (AES), composée- du Mali, du Niger et du Burkina Faso. Cette perspective a été évoquée par le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, lors d’un entretien avec la chaîne de télévision Voxafrica diffusé dans la soirée du jeudi 16 janvier 2025.
Interrogé sur la possible adhésion du Togo à l’AES, le ministre Robert Dussey a affirmé que cette décision dépendrait du président Faure Gnassingbé. « C’est la décision du président de la République », a-t-il déclaré, qui ajoute que ce n’est quand même « pas impossible ». Selon lui, les populations togolaises seraient favorables à une telle démarche. « Demandez aux populations togolaises si le Togo veut entrer dans l’AES, vous allez voir leur réponse, je vous dirais qu’elles vous diront oui », a-t-il ajouté.
L’AES, formée en janvier 2024, rassemble trois pays sahéliens gouvernés par des régimes militaires hostiles à la France. Ces derniers ont annoncé leur retrait de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), qu’ils accusent d’être sous influence de l’ancienne puissance coloniale. Ce départ sera effectif le 29 janvier prochain. Pour les membres de l’AES, l’intégration du Togo sera un atout, notamment grâce à son accès à la mer et à son port de Lomé, une porte d’entrée pour les échanges commerciaux internationaux.
Toutefois, le Togo, contrairement aux trois pays de l’AES, maintient une diplomatie équilibrée et développe ses liens avec l’Occident. Membre du Commonwealth depuis 2022, le pays cherche à renforcer ses partenariats avec les États anglophones et bénéficie de programmes de développement proposés par Washington.
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