La peine capitale est la nouvelle arme que comptent employer les autorités congolaises pour finir avec le gangstérisme urbain. Depuis décembre 2024, une centaine de jeunes sont condamnés à mort par le tribunal de Kinshasa. L’annonce est faite ce lundi 06 janvier 2025 par le ministre congolais de la Justice.
C’est à l’issue de 11 procès en flagrance diffusés à la télévision que plusieurs jeunes reconnus coupables de divers délits et crimes sont condamnés. Ils étaient interpellés dans le cadre d’une opération dénommée « Zéro Kuluna – Ndobo », conjointement menée par le ministère de l’Intérieur et celui de la Justice. Les actes reprochés à ces bandits vont des vols jusqu’aux meurtres, en passant par diverses formes de violences.
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Toutefois, il ne s’agit jusque-là que des condamnations en première instance. Les concernés doivent épuiser toutes les voies de recours que leur garantit la loi avant l’exécution de la peine. « C’est seulement à l’épuisement de cela qu’on exécute la peine de mort. Encore que le législateur dit que le ministère public, qui est appelé à exécuter la peine de mort, doit adresser une requête de grâce présidentielle. Au bout du compte, c’est le magistrat suprême [le président du pays, NDLR] qui vous dit : « Moi, je refuse » ou « Moi, j’accepte la peine de mort ». C’est ce que disent nos lois », a expliqué le garde des sceaux congolais, Constant Mutamba.