Énièmes accusations de complot de déstabilisation du Niger par le Bénin, énièmes contestations de Cotonou. Le 25 décembre 2024, le général Abdourahamane Tiani, président de la transition au Niger, a, dans une interview accordée à la télévision nationale nigérienne, accusé une fois le Bénin de soutenir des plans de déstabilisation de son pays. Des accusations qui font réagir fermement la diplomatie béninoise.
Le 25 décembre 2024, le général Abdourahamane Tiani, président de la transition au Niger, a une nouvelle fois accusé le Bénin de soutenir des plans de déstabilisation contre son pays. Ces déclarations, faites lors d’une interview accordée à la télévision nationale nigérienne, s’inscrivent dans une série de reproches récurrents, jusqu’ici non étayés par des preuves concrètes. Face à ces accusations répétées, les autorités béninoises ont réagi avec fermeté, rejetant catégoriquement ces allégations qu’elles qualifient d’infondées.
Ce lundi 30 décembre 2024, le ministre béninois des Affaires étrangères, Olushegun Adjadi Bakari, a convoqué la Chargée d’affaires du Niger pour des éclaircissements. Cotonou conteste « des accusations infondées » Au cours de cet échange avec la représentante de la partie nigérienne, le chef de la diplomatie béninoise a adressé une lettre à son homologue nigérien. Selon Banouto, dans cette correspondance, Olushegun Adjadi Bakari a exprimé sa « vive consternation » et a rejeté « catégoriquement » des allégations qu’il qualifie de « fausses et dénuées de tout fondement objectif ».
« Le Bénin reste attaché au dialogue et à la collaboration fraternelle entre les deux nations », écrit la diplomatie béninoise sur X. Les actes dont le Bénin est accusé, étant contraires aux valeurs de paix, de fraternité et de stabilité régionale, qu’il prône, Cotonou, s’inscrit en faux. Dans le souci d’apaiser les tensions, le Bénin a renouvelé son appel à un dialogue constructif pour rétablir la confiance et œuvrer ensemble à la sécurité régionale. Olushegun Adjadi Bakari appelle une nouvelle fois, Tiani et ses collaborateurs, à accepter un échange entre les autorités militaires des deux pays.