Sénégal: Ousmane Sonko attaque la loi d’amnistie de Macky Sall

Sénégal : Ousmane Sonko attaque la loi d’amnistie de Macky Sall

Ce vendredi 27 décembre 2024, le Premier ministre du Sénégal Ousmane Sonko a présenté sa déclaration de politique générale devant un hémicycle plein à Dakar. Ce discours très attendu, des mois après sa nomination, a été l’occasion pour le chef du gouvernement de détailler les priorités et la vision de l’exécutif pour mettre en œuvre le programme de rupture du président élu en mars.

Dès le début de son allocution, Ousmane Sonko a annoncé un projet de loi visant à revenir sur la loi d’amnistie adoptée sous l’ancien président Macky Sall, à l’occasion du lancement du dialogue national le 26 février 2024. Ce texte, voté en mars dernier, couvrait « tous les faits susceptibles de revêtir la qualification d’infraction criminelle ou correctionnelle, commis entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024, tant au Sénégal qu’à l’étranger, se rapportant à des manifestations ou ayant des motivations politiques, y compris celles faites par tous supports de communication, que leurs auteurs aient été jugés ou non ». C’était grâce à cette loi que Sonko et le président Diomaye Faye, alors en prison, ont été libérés. Mais faut-il le rappeler, bien qu’il soit le premier bénéficiaire, Le Pastef, parti d’opposition à l’époque, avait rejeté le texte de loi. Des organisations de défense des droits humains avaient également exprimé leur inquiétude de voir la loi d’amnistie couvrir les auteurs de tortures et les personnes soupçonnées d’être responsables de la répression meurtrière des manifestants entre 2021 et 2024.

Désormais au pouvoir, Ousmane Sonko ramène le sujet sur table. « Toute la lumière sera faite et les responsabilités établies », a déclaré le Premier ministre, qui insiste devant les députés que cette démarche n’est pas une vengeance, mais une quête de justice pour garantir la paix sociale au Sénégal. « Il ne s’agit pas ici de chasse aux sorcières, encore moins de vengeance, car aucun sentiment de revanche ne nous anime, loin de là. Il s’agit simplement de justice, pilier sans lequel aucune paix sociale ne peut être garantie », a-t-il déclaré.

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