Au Mozambique, une évasion spectaculaire a été enregistrée à la prison centrale de Machava, située à une quinzaine de kilomètres de Maputo, dans l’après-midi du 25 décembre 2025. Plus de 1 500 détenus ont pris la fuite, lors des manifestations aux abords de l’établissement pénitencier. L’évasion intervient dans un contexte de tensions politiques, après la confirmation par le Conseil constitutionnel de l’élection de Daniel Chapo, président issu du Front de libération du Mozambique, le parti au pouvoir.
Lors d’une conférence de presse, dans la soirée de ce 25 décembre, Bernardino Rafael, chef de la police mozambicaine, a confirmé que 1 534 détenus s’étaient échappés, dont une trentaine liés à des groupes armés djihadistes qui opèrent dans la province de Cabo Delgado. Parmi eux, figure un individu considéré comme « très dangereux ». Les autorités rapportent que les fugitifs ont détruit un mur de l’enceinte pour s’enfuir, certains sont partis avec des armes des gardiens.
Les affrontements entre les forces de l’ordre et les prisonniers ont été particulièrement violents. Selon Bernardino Rafael, 33 personnes ont été tuées et 15 blessées lors des échanges de tirs. À ce jour, seuls 150 fugitifs ont été repris. La police, appuyée par l’armée, a lancé une opération pour les capturer, mais la présence de djihadistes parmi les évadés complique la situation.
Gouverneur de la province d’Inhambane dans le sud du Mozambique, Daniel Chapo a été élu avec 65 % des voix, selon la Cour Constitutionnelle. Sa victoire est vivement contestée tant au pays qu’à l’international. Les États-Unis dénoncent un « manque de transparence » dans le scrutin.