Ghana: Nana Akufo-Addo sur le point d’aggraver la crise économique avant son départ ?

Ghana : Nana Akufo-Addo sur le point d'aggraver la crise économique avant son départ ?

Le Ghana fait un nouveau pas en direction de la promulgation d’une loi anti-LGBT+ jugée répressive par la communauté internationale. Ce mercredi 18 décembre 2024, la Cour suprême a rejeté deux recours qui s’opposent à la constitutionnalité de cette loi adoptée en février dernier. Cette décision ouvre la voie à sa ratification par le président Nana Akufo-Addo, mais la menace d’une crise économique pèse sur le pays.

La Cour suprême du Ghana a statué sur la légalité de la loi anti-LGBT+. « Il n’y a pas d’acte que la Cour suprême peut annuler en vertu de sa compétence », a déclaré la juge Avril Lovelace-Johnson, qui a présidé le panel des sept magistrats. Cette décision met fin aux espoirs des opposants à cette loi, qui cherchaient à bloquer son application. La loi, une fois ratifiée, prévoit des peines allant jusqu’à trois ans d’emprisonnement pour des personnes qui se livrent à des activités LGBT+ et des peines allant de cinq à dix ans pour celles qui promeuvent l’homosexualité. Ce texte suscite une vive controverse, tant sur le plan national qu’international. Plusieurs organisations de défense des droits humains dénoncent une atteinte aux droits des LGBT+.

Une pression internationale face à une crise économique au Ghana

La décision de la Cour suprême intervient dans un contexte économique difficile pour le Ghana, qui bénéficie d’un programme de prêt de 3 milliards de dollars du Fonds monétaire international (FMI). En mars dernier, le ministère des Finances avait averti des potentielles pertes de financements, estimées à 3,8 milliards de dollars, de la part de la Banque mondiale et d’autres partenaires internationaux en cas de promulgation de la loi.

Le président Nana Akufo-Addo, dont le mandat se termine le 7 janvier 2025, a précédemment déclaré qu’il n’attend que l’avis de la Cour suprême avant de ratifier la loi. Ayant désormais le feu vert, va-t-il privilégier les mœurs africaines ou céder aux pressions économiques internationales ?

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