La République démocratique du Congo (RDC) a déposé une plainte en France et en Belgique contre des filiales du groupe Apple, accusées d’exportation illégale de minéraux et de pratiques commerciales trompeuses.
Selon la plainte qu’indique l’AFP, Apple est impliquée dans l’exportation illégale de minéraux qui proviennent de l’est de la RDC, une région, riche en ressources naturelles, mais qui fait face à une instabilité chronique. Les avocats accusent l’entreprise d’acheter des minerais passés en contrebande via le Rwanda, où ils blanchiraient avant d’intégrer les chaînes d’approvisionnement mondiales.
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En avril dernier, la RDC avait déjà mis en demeure le géant américain sur cette question. Apple avait alors réfuté ces accusations, et a déclaré dans son rapport annuel de 2023 qu’aucune preuve ne démontrait que ses chaînes d’approvisionnement avaient financé directement ou indirectement des groupes armés exploités en RDC ou dans les pays voisins. Mais pour les avocats de la RDC, les faits parlent d’eux-mêmes : « Ces activités alimentent un cycle de violence et de conflit, en finançant des milices et des groupes armés tout en provoquant la destruction de l’environnement et l’exploitation des enfants », indique un communiqué des avocats Robert Amsterdam (Washington), William Bourdon et Vincent Brengarth (Paris) et Christophe Marchand (Bruxelles). Ils ajoutent que cette action en justice vise à « confronter les individus et les entreprises impliquées » dans le pillage des ressources naturelles du pays.
Echec à une sortie de la crise RDC – Rwanda
Depuis les années 1990, l’est de la RDC est en proie à des violences alimentées par les richesses minières de la région. La résurgence du M23, soutenu par le Rwanda selon Kinshasa, a exacerbé les tensions depuis 2021. Les présidents des deux pays voisins, la RDC et le Rwanda invités à Luanda, en vue des échanges pour un retour de la paix, sous la médiation du président de l’Angola, Joâo Lourenço, seul Félix Tshisekedi a répondu présent le dimanche 15 décembre dernier. Paul Kagame a boycotté la rencontre. Il insiste que les autorités congolaises échangent d’abord avec le ‘’ M23’’. Mais Kinshasa, dit niet.
