Dimanche 15 décembre, deux navires pétroliers russes ont sombré dans le détroit de Kerch dans les eaux territoriales en Ukraine. Les naufragés ont provoqué une fuite de plus de 4 300 tonnes de mazout dans la mer Noire et ont causé la mort d’un marin.
L’incident tragique survenu au cours d’une tempête est confirmé par la Russie à qui appartiennent les deux navires. Selon la Rosmorretchflot (agence chargée du transport fluvial et maritime en Russie, NDLR), il s’agit des pétroliers Volgoneft-212 et Volgoneft-239. Ils ont subi des avaries majeures et les deux remorqueurs et deux hélicoptères mobilisés pour tenter de secourir les équipages en détresse n’ont pas permis d’empêcher la fuite d’énormes quantités de carburant. La situation est donc préoccupante, avec des nappes de pollution qui s’étendent dans les eaux environnantes.
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Kiev a dénoncé l’irresponsabilité de Moscou, accusant les autorités russes d’avoir permis la navigation de ces navires en pleine tempête. Ce naufrage vient confronter la mer Noire, déjà affectée par les conflits en Ukraine, à une nouvelle menace environnementale. En juin 2023, la destruction du barrage de Nova Kakhovka avait déversé 18 milliards de mètres cubes d’eau douce polluée, anéantissant plusieurs espèces marines. L’écosystème de la mer Noire est à nouveau en danger avec le naufrage des deux pétroliers russes. Parmi les espèces les plus menacées, il y a des crustacés, des poissons et des populations de cétacés.