En présence du maire de Cotonou et d’autres autorités municipales, le préfet du Littoral s’est entretenu avec les acteurs du développement local. Ce jeudi 12 décembre 2024, à la salle de conférences de l’hôtel de ville, les échanges entre le tandem Luc Atrokpo-Alain Orounla et leurs interlocuteurs, dans le cadre de la tournée statutaire préfectorale, ont eu pour objectif d’aplanir les difficultés afférentes à leur collaboration en vue d’un meilleur rendement.
Le développement à la base suscite moult préoccupations dans les rangs des acteurs du domaine. Et, c’est justement pour s’enquérir des doléances en la matière que le préfet du Littoral a rencontré les différents maillons de la chaîne. Venus de divers horizons, les hôtes du maire de Cotonou étaient constitués d’autorités de tout poil. Dans leurs rangs, on note la présence des chefs quartier, chefs d’arrondissement, responsables des marchés et directeurs départementaux relevant de divers secteurs comme l’Enseignement, le Sport, la Santé, la Sécurité et le Cadre de vie.
Alors que l’heure était à l’évaluation du niveau de collaboration entre les administrateurs de l’hôtel de ville et ceux des structures placées sous sa juridiction, cette rencontre statutaire était également l’occasion pour le préfet Alain Orounla de s’imprégner des recommandations issues de la rencontre du vendredi 15 décembre 2023. De l’exposé du secrétaire exécutif, il est à noter une pluralité de décisions nées de la rencontre de l’année dernière. De façon détaillée, Ange Paterne Amoussouga en a donné un aperçu global suite à la dernière sortie préfectorale.
Vers de nouveaux horizons
De la reconstitution des ressources administratives à la campagne de salubrité marquée par la participation de la Société de gestion des déchets solides (Sgds) et l’organisation du concours « Cotonou, ville propre » remporté par le treizième arrondissement en passant par la tenue des cahiers de maison par les chefs quartiers, ces échanges ont été, comme l’a souligné Alain Orounla, « l’occasion renouvelée de s’assurer du bon fonctionnement de la ville de Cotonou et des difficultés rencontrées ». Dans la même veine, le locataire de l’hôtel de ville et ses collaborateurs se sont engagés à rénover la maison du peuple d’Akpakpa tombée en désuétude. Ce projet à caractère socio-humanitaire s’inscrit dans le même ordre d’idée que la reconstruction du centre de santé de Houénoussou logé dans le treizième arrondissement de la capitale économique du Bénin.
Pour certains acteurs du développement local, ces moments d’échanges ont été chargés d’enseignements majeurs en raison de leur caractère révélateur et édifiant. « C’était émouvant. On a su beaucoup de choses. Tout ce qu’on ne comprenait pas, on l’a su et tout ce qui est à corriger doit se corriger sur notre comportement ». Telles étaient les impressions de Siméon Adotanou, chef quartier de Cadjèhoun-Agonga dans le douzième arrondissement de Cotonou, au terme de ce rendez-vous annuel. Interrogé sur la situation actuelle de sa localité de compétence, l’élu local a mis en exergue l’incivisme et la gestion des déchets. De son côté, Ernest Taïwo, en sa qualité de chef quartier d’Ahouanlèko, dans le même arrondissement, a suggéré que la périodicité des rencontres statutaires préfectorales soit trimestrielle afin de « baliser le terrain pour aller à bon port ». Et, c’est à bon droit que pour le préfet « il faut accélérer le pas » afin de ne pas remettre sur le tapis les mêmes préoccupations l’an prochain.
2025 en ligne de mire
Dans le domaine de l’éducation, ont été identifiées les écoles primaires publiques non clôturées. Selon les révélations du secrétaire exécutif, l’administration municipale compte entamer les travaux de réfection au premier trimestre de l’année 2025. L’ouverture des opérations de rénovation est imminente.
Le transport en commun n’est pas occulté. Dans certains arrondissements de Cotonou, seront érigés des gares routières et parkings afin de juguler le stationnement anarchique des véhicules de transport. La réalisation de certaines de ces œuvres d’intérêt général est prévue pour démarrer avant le terme de cette année 2024. Ce qui est certain, la priorité des autorités locales est le développement à la base, mission première de la commune.