La victoire de John Dramani Mahama à la présidentielle du 7 décembre 2024 au Ghana, marque la fin du mandat du président sortant Nana Akufo-Addo, critiqué pour sa gestion de la crise économique, caractérisée par une dette élevée et une inflation record. Pour de nombreux Ghanéens, ce changement de régime représente une nouvelle opportunité de redéfinir les priorités nationales, y compris sur le plan des relations internationales.
Quelques jours après le retour de John Dramani Mahama à la présidence du Ghana, une vidéo inédite circule sur la toile. Des Ghanéens, vêtus de tee-shirts à l’effigie du nouveau président et de son parti, le National Democratic Congress (NDC), ont organisé un enterrement symbolique d’un cercueil peint aux couleurs du drapeau français. Une volonté de rompre les relations entre la France et le Ghana ?
En quête de nouvelles alliances, la France tente d’accroître son influence en Afrique anglophone, notamment au Ghana, au Kenya et au Nigeria, après des revers dans ses anciennes colonies sahéliennes. La scène d’ »enterrement de la France » traduirait l’espoir placé en Mahama et son équipe pour orienter le Ghana vers une politique plus autonome et centrée sur les besoins du peuple. Faut-il le rappeler, John Dramani Mahama qui a déjà assuré la présidence du Ghana entre juillet 2012 et janvier 2017, n’a jamais affiché une position de rupture avec la France. Ses relations avec Paris étaient marquées par une coopération bilatérale dans plusieurs domaines stratégiques.