En Syrie, on connaît celui qui dirigera la transition et la durée de cette dernière

Transition en Syrie

Le mouvement rebelle Hayat Tahrir al-Sham (HTS) qui a chassé Bachar el-Assad du pouvoir a désigné Mohammad al-Bachir comme Premier ministre du gouvernement de transition en Syrie. L’annonce est faite ce mardi 10 décembre 2024. Al-Bachir, qui occupait jusqu’alors le poste de président du « gouvernement de salut syrien » à Idlib, conduira cette transition jusqu’au 1ᵉʳ mars 2025, soit un peu plus de trois mois.

Mohammad al-Bachir, Premier ministre de la transition en Syrie

La nomination du nouveau patron du gouvernement de transition n’est pas une surprise. Elle est attendue depuis plusieurs jours et a été officialisée lors d’une déclaration télévisée ce mardi. Aux côtés des forces rebelles, Mohammad al-Bachir a joué un rôle central dans les mouvements de déstabilisation du régime de Bachar el-Assad.

Le nouveau Premier ministre a été choisi après une réunion de haut niveau à Damas, où il a rencontré Abou Mohammed al-Joulani, leader de HTS, et Mohamed al-Jalali, ancien Premier ministre de Bachar el-Assad.

La rencontre a aussi permis aux différentes factions rebelles de définir les grandes lignes de la transition politique à venir en Syrie.

Lire aussi

Syrie: la fin du régime de Bachar el-Assad ?

De son côté, le Qatar a pris langue avec les leaders du mouvement rebelle HTS pour établir un dialogue. Un responsable qatari a indiqué que les discussions vont se poursuivre dans les jours à venir, ce qui pourrait influencer le soutien international accordé au nouveau gouvernement de transition.

La communauté internationale joue pour le moment la carte de la prudence. Elle observe avec attention l’évolution de la situation en Syrie depuis la fuite de Bachar el-Assad dimanche matin.

Le groupe HTS que l’ONU considère comme une organisation terroriste, a envoyé des signaux positifs aux Syriens, en leur donnant l’espoir d’un retour à plus de liberté et de droits. L’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, Geir Pedersen, a souligné que les groupes armés, dont HTS, pourraient jouer un rôle constructif dans le processus de paix, malgré leur passé controversé.

Partager sur

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *