Le gouvernement fédéral du Nigeria a décidé de licencier plusieurs fonctionnaires titulaires de diplômes délivrés par des universités privées du Bénin et du Togo. Cette décision fait suite à une enquête révélant des pratiques frauduleuses dans l’obtention de ces diplômes.
Au Nigeria, tous les fonctionnaires des ministères et agences titulaires de diplômes délivrés par des établissements d’enseignement supérieur privés en République du Bénin et au Togo entre 2017 et 2024, seront licenciés. Selon le journal The Punch , la mesure, confirmée mercredi par le directeur de l’information et des relations publiques du bureau du secrétaire du gouvernement fédéral, Segun Imohiosen, vise à intensifier la lutte contre la prolifération des faux diplômes.
En effet, cette décision fait suite à l’enquête ouverte il y a quelques mois sur la délivrance de faux diplômes aux Nigérians par des universités privées de ces deux pays d’Afrique de l’Ouest. L’affaire a été déclenchée après qu’un journaliste d’investigation du Daily Nigerian a obtenu un diplôme d’une université béninoise en seulement deux mois.
En janvier dernier, le Nigeria avait suspendu les diplômes délivrés par les universités du Bénin et du Togo après la publication d’un rapport accablant. Ce dernier révélait que des milliers d’étudiants nigérians obtenaient des certificats sans suivre de cours ni passer d’examens. Selon les chiffres officiels, plus de 22 500 diplômes avaient été identifiés comme faux, dont 21 000 au Bénin et 1 000 au Togo. C’est finalement en août que la suspension va être levée pour un nombre limité d’institutions publiques, notamment cinq au Bénin et trois au Togo.
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A noter que le nombre de fonctionnaires exacts concernés par cette décision n’a pas encore été révélé. Cependant, le Bureau du Secrétaire du Gouvernement de la Fédération a déjà envoyé une note à tous les ministères, départements et agences, leur demandant de procéder à l’exécution immédiate de cette décision. Une source, qui a requis l’anonymat, a déclaré à The Punch que le licenciement des travailleurs concernés était basé sur les recommandations du comité interministériel.
À noter que le nombre exact de fonctionnaires concernés par cette décision n’a pas encore été révélé. Toutefois, le Bureau du Secrétaire du Gouvernement de la Fédération a déjà transmis une note à tous les ministères, départements et agences pour demander l’exécution immédiate de cette directive. Une source anonyme a confié à The Punch que ces licenciements reposent sur les recommandations du comité interministériel.