Depuis le 24 octobre, une maladie d’origine inconnue se propage dans la province de Kwango, à l’ouest de la République démocratique du Congo (RDC). Cette épidémie, dont les symptômes ressemblent à ceux de la grippe, a déjà causé plusieurs dizaines de décès.
Le gouvernement congolais a signalé dans un communiqué que cette maladie a particulièrement affecté la zone de santé de Panzi, où entre 67 et 143 morts ont été enregistrés au 2 décembre, selon les sources locales.
Le ministère de la Santé, quant à lui, a confirmé « au moins 79 décès » en date du 4 décembre. Environ 400 cas ont été rapportés à ce jour, et les scientifiques peinent encore à déterminer la nature exacte de la maladie et son origine.
Les symptômes observés incluent la fièvre, des maux de tête, une toux, des écoulements nasaux, des difficultés respiratoires et une anémie sévère. Ces derniers touchent principalement les femmes et les enfants, souvent trop éloignés des centres médicaux pour recevoir un traitement adéquat. « Les malades meurent chez eux faute de soins », a déploré le vice-gouverneur de la province, Remy Saki.
Face à cette situation, le gouvernement congolais a dépêché une équipe d’experts en épidémiologie pour collecter des échantillons et identifier la maladie.
En attendant les résultats des analyses, des mesures préventives ont été recommandées, notamment le lavage régulier des mains, l’évitement des rassemblements de masse et le signalement des cas suspects. Les autorités ont également mis en place des restrictions de déplacement dans les zones affectées pour contenir la propagation. Ces gestes rappellent les mesures barrières instaurées durant la pandémie de Covid-19, qui n’étaient plus en vigueur.
Outre cette maladie mystérieuse, la RDC fait face à une grave épidémie de mpox, qui a déjà causé plus de 1 000 décès et 39 000 infections cette année. Malgré une campagne de vaccination lancée en octobre, seule une infime partie de la population a été immunisée.