Guinée: une finale de football vire à la tragédie, les réactions se multiplient.

C’est le deuil national en Guinée Conakry depuis ce dimanche 1er décembre 2024. La finale d’un tournoi de football en soutien au Général Mamadi Doumbouya, a entraîné des dizaines de morts et plusieurs blessés graves à N’Zérékoré, selon les autorités.

Un penalty contesté à la base des violences

Le match opposait les équipes de Labe et de N’Zérékoré. L’attribution d’un penalty de dernière minute à l’une des équipes et l’expulsion de deux joueurs de l’équipe de Labé ont déclenché la colère des supporters. Des jets de pierres ont éclaté dans les gradins. Les vidéos amateures qui circulent sur les réseaux sociaux montrent que des forces de sécurité sont intervenues en utilisant des gaz lacrymogènes pour tenter de calmer la foule. Mais cette disposition a plutôt créé le chaos. Selon des témoins qui se sont confiés à l’AFP, plusieurs personnes ont été écrasées dans la cohue alors qu’elles tentaient de franchir les clôtures du stade. « Il y a une centaine de morts. Des corps sont alignés à perte de vue dans l’hôpital. D’autres sont allongés à même le sol dans les couloirs. La morgue est pleine », a témoigné à l’AFP un médecin de l’hôpital régional.

Quelques heures après le drame, le Premier ministre guinéen, Amadou Oury Bah, a condamné ces violences sur la plateforme X. Il a déploré qu’un événement qui devait célébrer l’unité soit soldé par une tragédie. Il a assuré que le gouvernement suivait de près l’évolution de la situation et appelé au calme pour permettre aux secours de travailler efficacement. Ce lundi 2 décembre, le gouvernement annonce au moins 56 morts et plusieurs blessés lors de ces affrontements entre supporters.

La coalition politique, l’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie, a demandé une enquête indépendante pour faire la lumière sur les circonstances du drame. Elle a également critiqué l’organisation du tournoi, et accuse les autorités de l’avoir instrumentalisé pour des ambitions politiques.

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