Après avoir limogé Choguel Maïga, le régime militaire de Bamako n’a pas tardé à lui trouver un successeur. Nous venons d’apprendre ce jeudi 21 novembre, la désignation du général Abdoulaye Maïga au poste de Premier ministre du Mali.
L’homme n’était pas à l’origine du putsch militaire qui a vu le général Assimi Goïta, alors colonel, prendre le pouvoir. Mais il a très vite rejoint les rangs de ce dernier pour servir la transition. Jusqu’à sa nomination ce jeudi, Abdoulaye Maïga (qui est passé de colonel à général en octobre dernier, NDLR) occupait les fonctions de ministre de l’Administration et de porte-parole du gouvernement sortant. Il connaissait bien tout de même la Primature, pour avoir assuré pendant longtemps l’intérim de Choguel Maïga tombé malade quelques mois après sa nomination.
En tant que porte-parole du gouvernement, Abdoulaye Maïga était la star de la junte dans les médias. C’est lui qui venait régulièrement lire les communiqués et autres annonces officielles du gouvernement de transition à la télévision d’État, ORTM. Et il se faisait remarquer encore plus par sa méthode, celle de répéter souvent à trois reprises les passages graves ou chocs des communiqués et décisions qu’il lisait.
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Au poste de premier ministre, le principal défi pour lui sera de former un nouveau gouvernement de transition. Une tâche qui pourrait se révéler facile pour lui, surtout qu’il a la confiance des militaires et est un des leurs. Il reste cependant à savoir quelles seront les conséquences de ce prochain nouveau gouvernement sur la suite de la transition.
Keneth Eganhoui