L’information fait la une de l’actualité et anime les débats sur les réseaux sociaux. Depuis ce mercredi 13 novembre 2024 au soir, le général Louis-Philippe Houndégnon, ancien directeur général de la Police nationale du Bénin, est interpellé chez lui. Mais qu’est-ce qui est reproché à l’ancien patron des flics?
Le général fait partie des voix critiques envers le gouvernement. Depuis sa mise à la retraite d’office en février dernier, Louis-Philippe Houndégnon est de plus en plus acerbe dans ses critiques envers le régime. Il parle de tout désormais et opine sur tous les sujets de l’actualité dans le pays. Récemment, sur une chaîne en ligne, il dénonce les condamnations à la prison des détenues politiques comme Reckya Madougou et Joël Aïvo. L’ancien commandant du RAID et initiateur de la célèbre opération “Djakpata” sous l’ancien président Boni Yayi a même dit être conscient d’une tentative d’arrestation qui viserait sa personne. Le général à la retraite disait ne pas avoir peur et a même défié la police en invitant ce qui serait chargé de l’interpeller à venir chez lui si jamais il était question de l’arrêter.
Dans la soirée de ce mercredi 13 novembre, un détachement de la police s’est rendu chez lui. L’ancien flic n’aurait pas opposé de la résistance aux policiers qui sont venus l’arrêter. Dans la foulée, un communiqué signé de son directeur de cabinet, Bio DOGO WOROU, est publié sur les réseaux sociaux pour dénoncer son arrestation. « Le Général Louis Philippe HOUNDÉGNON est actuellement sous la menace d’une opération dont le but apparent serait de l’abattre », lit-on dans le document qui présente l’homme comme « un défenseur de la constitution et des libertés du peuple béninois ».
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À Cotonou, pas encore de réactions officielles sur l’interpellation de l’ancien flic pour le moment. Difficile également pour l’heure de dire les mobiles de cette arrestation, encore moins ce qui est reproché au général de police.
Keneth Eganhoui
