Immigration massive de jeunes béninois: Après la Guinée équatoriale, des migrants bloqués en Algérie appellent à l’aide.

Alors que les autorités béninoises s’activent pour rapatrier leurs citoyens bloqués en Guinée équatoriale, un nouvel appel à l’aide émerge, cette fois depuis l’Algérie. Plusieurs migrants béninois, confrontés à des conditions de vie précaires depuis plusieurs mois, demandent l’intervention urgente du gouvernement pour leur rapatriement volontaire.

En Algérie, environ 150 migrants se trouvent depuis plusieurs mois confrontés à une situation de statu quo selon les informations rapportées par nos confrères d’Africaho. Bien que ces migrants soient inscrits au programme de retour volontaire de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), ils se retrouvent dans l’attente prolongée des laissez-passer nécessaires à leur rapatriement, en raison de l’absence de passeports valides. « Nous sommes inscrits auprès de l’OIM depuis des mois, mais rien n’avance », confie Bakari, l’un des migrants bloqués, exprimant ainsi le désarroi partagé par ses compagnons d’infortune.

Face à cette lenteur, les migrants ont décidé de lancer un appel à l’aide aux autorités béninoises et à l’OIM pour accélérer le processus de leur retour, retardé par des formalités administratives. Confrontés à des conditions de vie précaires, ils exhortent les autorités à agir rapidement, d’autant plus que, selon leur collectif, un refoulement par les autorités algériennes pourrait intervenir dès le 25 octobre.

Le Bénin face au fléau croissant de la migration clandestine 

La migration clandestine, autrefois phénomène marginal au Bénin, prend de l’ampleur au point de devenir une préoccupation majeure. Les nombreux échecs de tentatives de migration clandestine, notamment en Tunisie, en Libye, en Guinée équatoriale, et à présent en Algérie, montrent que le Bénin est désormais pleinement confronté à ce phénomène.

Malgré les efforts du gouvernement pour stimuler l’économie et encourager l’entrepreneuriat à travers des initiatives telles que la GDIZ (Zone industrielle de Glo-Djigbé), les grands travaux d’infrastructures routières, les projets de l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi (ANPE) et les recrutements dans la fonction publique, de nombreux jeunes béninois, poussés par des rêves d’une vie meilleure, continuent de quitter leur pays pour se lancer dans des voyages périlleux.

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La nécessité d’une réponse durable

Mais comme l’a dit Romain Rolland, « Rien n’est fait tant qu’il reste à faire. » Bien que les aides au retour des migrants soient essentielles, elles ne suffisent pas à elles seules à endiguer ce fléau. Les autorités béninoises doivent redoubler d’efforts pour renforcer les politiques sociales et économiques, afin de créer des opportunités viables sur le plan local.

Pour redonner espoir à la jeunesse béninoise, il est impératif de développer davantage des programmes qui favorisent l’insertion professionnelle, l’accès à des financements pour les jeunes entrepreneurs, et une répartition plus équitable des ressources entre les différentes régions du pays. Seule une approche globale et proactive permettra de lutter efficacement contre la migration clandestine et de donner aux jeunes la possibilité de réaliser leurs rêves chez eux, sans avoir à risquer leur vie dans des aventures incertaines.

L’avenir du Bénin dépend de sa capacité à offrir un futur prometteur à sa jeunesse, afin que celle-ci ne voie plus la migration clandestine comme l’unique issue.

Josué Kpogla 

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