Les accusations du capitaine Ibrahim Traoré à l’égard du Bénin continuent de susciter de vives réactions. En réponse aux allégations concernant la présence de bases militaires françaises, le gouvernement béninois, par l’entremise de son ministre des Affaires étrangères, a officiellement convoqué l’ambassadeur du Burkina Faso au Bénin ce mardi.
Josué KPOGLA
Dans son discours adressé aux forces vives de la nation jeudi dernier, le Capitaine Ibrahim Traoré, actuel homme fort du Burkina-Faso, a ouvertement accusé le Bénin d’abriter sur son territoire, deux bases françaises, prétendument utilisées comme centres d’opérations pour des activités terroristes. «Personne ne viendra nous dire qu’au Bénin, il y a bel et bien de bases françaises dirigées contre nous. Nous avons les preuves sous la main. Deux bases importantes. Nul ne peut le contester », a déclaré le capitaine Traoré.
Face à ces propos jugés incendiaires, le porte-parole du gouvernement béninois a rapidement réagi pour confronter le leader de la junte Burkinabè en apportant le démenti. Quelques jours plus tard, le Bénin vient d’adopter une approche diplomatique plus ferme. En effet, le chef de la diplomatie béninoise, Olushegun Bakari, a convoqué ce mardi l’ambassadeur du Burkina Faso pour lui faire part de la désapprobation des autorités béninoises concernant les déclarations du président de la transition burkinabè.
En attendant un communiqué officiel détaillant les grandes lignes de cette entrevue, des sources proches du patron de la diplomatie béninoise rapportent tout de même que l’ambassadeur burkinabè a répondu favorablement à cette invitation. Le geste du chef de la diplomatie béninoise traduit une intention claire de maintenir les relations bilatérales au beau fixe.
