Après le rejet de sa demande de liberté par la Cour suprême brésilienne, Robinho a été conduit à la prison de Tremembé, près de São Paulo. Nouvelle destination pour l’ancien attaquant du Real Madrid depuis la nuit dernière.
Gineste TOSSOU DEGBE
C’est dans son São Paulo natal qu’il épurgera sa peine carcérale. La constitution brésilienne n’admettant pas l’extradition de ses ressortissants en matière juridique.
Alors que Robinho a saisi la Cour suprême du Brésil en vue d’obtenir un sursis, le projet de l’ex-joueur des Auriverde (surnom de la sélection brésilienne de football) et de ses avocats n’a pu prospérer. << Je rejette la demande de mesures de précaution et l’ordre de détention est maintenu […] afin qu’il puisse commencer à purger sa peine >>. Tel est le verdict prononcé, ce jeudi, par le juge Luiz Fux. Une décision qui fait suite à la saisine de la juridiction fédérale, la veille, afin qu’elle suspende l’ordre d’incarcération du mis en cause.
De sources issues de la police fédérale, Robinho, de son vrai nom Robson de Souza, a été arrêté dans la ville portuaire de São Paulo où il réside.
Pour mémoire, les faits reprochés au Brésilien remontent à 2013. Alors que le natif de São Vicente, dans l’Etat de São Paulo, évoluait sous les couleurs du Milan AC, il a été reconnu coupable de viol collectif sur une jeune femme albanaise qui célébrait sa 23e bougie dans une boîte de nuit milanaise.Selon l’acte d’accusation, Robinho et cinq autres Brésiliens ont fait boire leur victime « jusqu’à la laisser inconsciente et de se défendre« . Aussi avaient-ils eu des « rapports sexuels plusieurs fois de suite » avec l’Albanaise.
La sanction infligée à l’ex-pensionnaire du club rossonero est une peine d’emprisonnement de neuf ans. Sentence confirmée, courant janvier 2022, par la Cour de cassation de l’Italie. Entre-temps, l’ancien sociétaire du FC Santos était revenu au bercail, courant 2017, pendant que se déroulait en Italie son procès.
Cette décision judiciaire n’est pas du goût du vainqueur de la Copa America 2007 qui continue de clamer son innocence. Car, selon ses dires, elle relève du racisme.
Avec ses avocats, l’ancien attaquant de Manchester City entend faire appel de la décision de la Cour suprême du Brésil. Objectif visé : faire éviter à l’ancien footballeur de séjourner derrière les barreaux.
Par sa condamnation, Robinho se trouve embarqué dans la même situation que son compatriote Daniel Alves. L’ancien défenseur du FC Barcelone, de la Juventus Turin et du Paris Saint-Germain a écopé d’une sanction privative de liberté de quatre ans et demi, en février dernier, pour viol d’une femme, à Barcelone, fin décembre 2022.
