Le dénouement de la trente-quatrième Coupe d’Afrique des Nations a tourné à l’avantage de la Côte d’Ivoire. Au stade Alassane Ouattara d’Ebimpé, à Abidjan, ce dimanche 11 février 2024, l’Eléphant a renversé l’Aigle.
Gineste TOSSOU DEGBE
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Le sacre des Eléphants, à la CAN 2023, a les allures d’un conte de fées. En revenant de l’enfer, les Ivoiriens sont parvenus à s’ouvrir les portes du paradis pour décrocher une troisième couronne continentale aux dépens de leurs adversaires nigérians.
Malgré la domination exponentielle de Serge Aurier et de ses partenaires, durant les trente premières minutes de jeu, le peuple orange concède un but peu avant la pause.
Sur un corner tiré de la droite vers la gauche par le joueur de l’Atlanta Bergame, en Série A, Ademola Loockman, William Troost-Ekong gagne la bataille du ciel face aux défenseurs ivoiriens. Le capitaine nigérian propulse le cuir d’un coup de tête rageur au fond des filets du portier Yahia Fofana (37e). Le deuxième but du défenseur des Super Eagles, pensionnaire du club grec de PAOK Salonique, dans le tournoi.
Kessié et Haller en mode délivrance
La bande à Emerse Faé réussira à combler ce léger déficit de la première mi-temps en seconde période de jeu.
Comme une réponse du berger à la bergère, Franck Kessié répond au numéro 5 nigérian au retour des vestiaires. Le milieu de terrain d’Al Ahli, en première division saoudienne, redonne l’espoir aux Ivoiriens peu après l’heure de jeu. Suite à un coup de pied de coin tiré par Simon Adingra, l’ex-Milanais reprend le ballon avec sa tronche pour battre, Stanley Nwabali, le gardien du club sud-africain de Chippa United FC (61e).
Les Ivoiriens auraient pu doubler la mise si le retourné acrobatique de Sébastien Haller sur une remise de la tête de Simon Adingra n’avait pas manqué le cadre (73e).
L’attaquant du Borussia Dortmund reviendra à la charge quelques minutes plus tard en plantant le second but de son équipe sur un centre, côté droit, de Simon Adingra. L’ancien avant-centre de l’Ajax Amsterdam devance le capitaine des Super Eagles et expédie le ballon avec sa semelle au fond de la cage nigériane (80e).
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Des Éléphants ressuscités
Au bord du précipice, les Ivoiriens ont su puiser dans leurs réserves mentales et leurs tripes pour reprendre du poil de la bête.
Après la victoire inaugurale, le samedi 13 janvier dernier, face à la Guinée Bissau (2-0), les Eléphants ont essuyé deux revers consécutivement devant le Nigéria (1-0) et la Guinée équatoriale (4-0). La défaite infligée, le lundi 22 janvier dernier, par le Nzalang Nacional et son capitaine Emilio Nsue López, le meilleur buteur de la compétition (5 réalisations au compteur) a plongé tout un pays dans la détresse.
Crédités de 3pts (-3), derrière la Guinée équatoriale et le Nigéria, au terme de la phase de poules, les hommes de l’ex-sélectionneur Jean-Louis Gasset doivent leur qualification pour les huitièmes de finale au nul du Ghana face au Mozambique (2-2) et surtout à la victoire in-extrémis du Maroc sur la Zambie (1-0).
Quoique court, ce succès des Lions de l’Atlas délivre les Eléphants dont le sélectionneur jette l’éponge en remplacement de son adjoint ivoirien Emerse Faé. Une nouvelle aventure s’ouvrait pour l’ancien Nantais qui, le jour de ses quarante ans, le 24 janvier 2024, a succédé au « sorcier blanc ».
Le coach quarantenaire conduit ses hommes à des succès consécutifs face au Sénégal, au Mali et à la République Démocratique du Congo avant de venir à bout du Nigéria lors de l’ultime rendez-vous de la compétition.
Grâce à cette troisième couronne continentale, les Eléphants viennent à hauteur des Super Eagles vainqueurs de l’épreuve en 1980, 1994 et 2013 respectivement face à l’Algérie, la Zambie et le Burkina Faso.
La Côte d’Ivoire, quant à elle, devient le premier pays à remporter la CAN à la maison depuis le sacre des Pharaons de l’Egypte, en 2006, face aux Eléphants qui comptaient dans leurs rangs Didier Drogba, Arouna Dindané, Yaya Touré, Kolo Touré, Bakary Koné, Jean-Jacques Tizié et consorts.
A présent, les regards sont tournés vers le Maroc, le pays hôte de la CAN 2025.
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